Les disques SSD et les interfaces eMMC sont différents sur plusieurs points. Bien qu’ils aient la même fonction, à savoir stocker des données, ils n’ont ni les mêmes performances à l’usage, ni les mêmes domaines d’application. Alors que le SSD sera d’avantage présent sur les ordinateurs, on retrouvera l’interface eMMC sur tous les appareils électroniques à mémoire interne (comme les smartphones par exemple).
Une question de vitesse
C’est ici la première différence entre un disque SSD et un stockage eMMC. Le disque SSD, profitant de l’interface SATA, est bien plus rapide en lecture comme en écriture qu’une interface eMMC. Concernant cette dernière, elle se trouve comprise entre la vitesse moyenne du disque dur (HDD) et du disque flash (SSD).
Disque SSD : plutôt pour les ordinateurs
Traditionnellement, le disque dur interne SSD représente l’évolution du disque dur interne mécanique. Plus rapide et plus solide, il le remplace progressivement. Le disque SSD étant la continuité logique du disque dur, on le retrouve principalement sur les ordinateurs portables (et fixes). Notons également qu’au vu de ses dimensions (notamment pour l’épaisseur), on ne le croise pas sur les ordinateurs portables hybrides aussi appelés PC-Tablettes ou PC 2-en-1. Ces derniers préfèreront intégrer une carte M.2 (au format nvme) qui est bien plus compacte.
eMMC : le stockage embarqué
La technologie eMMC pourrait être esquissée telle une carte multimédia à mémoire embarquée. On la retrouve rarement dans les ordinateurs et pour cause, elle est généralement basée sur du stockage 32 Go ou 64 Go. Contrairement aux disques SSD, cet espace est assez restreint pour un ordinateur Windows, on croisera donc la eMMC dans les appareils de type Smartphone. La technologie utilisée permet d’ailleurs d’être étendue, comme nos smartphones sous Android qui disposent d’un stockage interne (eMMC) + un port d’accueil pour une carte microSD (extension).
SSD et eMMC : les compatibilités spécifiques
Le disque SSD possède l’avantage indéniable de pouvoir être installé d’une machine à une autre facilement et sans perte de données. Si l’on prend l’exemple d’un changement d’ordinateur sous Windows, il suffira de démonter le disque SSD interne de l’ancien ordinateur et de l’installer dans le nouveau. L’utilisateur ne perd aucune donnée et ne doit pas ré-installer le système. Par conséquent, le disque SSD interne est un système amovible et déplaçable. Concernant les cartes eMMC, ce n’est pas le même cas de figure. Elles sont souvent fabriquées sur mesure pour répondre aux besoins de l’appareil d’accueil. Elles ne sont donc pas transférables d’un périphérique à un autre.